Dalaï-lama: la colère de Pékin sans doute passagère

Rfi.fr // Etats-Unis / Chine -  19 février 2010 - 

Dalaï-lama: la colère de Pékin sans doute passagère

Par RFI

Pékin dénonce le passage à la Maison Blanche du chef sprituel des Tibétains. Une entrevue de trois quarts d'heure seulement, loin des caméras, le président américain y a dit son soutien à la culture tibétaine. Selon la Chine, cette rencontre porte gravement préjudice aux relations avec les Etats-Unis. Une plainte officielle est transmise à l'ambassadeur américain, convoqué à Pékin. Malgré cela, les conséquences ne devraient pas être si importantes.

Avec notre correspondant à Pékin, Joris Zylberman

La réaction est la fois modérée et prévisible. Il n’y a qu’à lire la presse officielle chinoise. Certes la Chine accuse Barack Obama d’avoir violé grossièrement les normes internationales, mais là pas de surprises puisque Pékin considère le Dalaï Lama comme un politique et non un religieux, et donc le rencontrer est une ingérence dans la politique intérieure de la Chine.

Cela dit, le gouvernement chinois demande plutôt calmement à Barack Obama de faire des efforts pour rendre les relations sino-américaines plus saines, c’est-à-dire plus dans le sens de la diplomatie chinoise.

A Pékin, on pense qu’Obama, en rencontrant le Dalaï Lama, fait davantage de la politique intérieure américaine pour faire oublier les difficultés économiques avant les élections de mi-mandat de novembre prochain aux Etats-Unis.

Résultat des courses : pas de représailles concrètes à attendre de la part des Chinois, sauf peut-être sur le plan diplomatique où la Chine reste dans le flou, par exemple sur les sanctions contre Téhéran voulues par les Américains. Là les Chinois sont contre mais n’ont pas annoncé officiellement leur veto. Pas question de faire trop plaisir à Barack Obama.